Au cours du cycle menstruel d’une femme, le moment le plus important se situe au milieu du cycle. Pour un cycle de 28 jours, il se situerait autour du 14e jour. Ce phénomène s’appelle l’ovulation, grâce à laquelle l’ovule est libéré et qui, s’il est fécondé par le spermatozoïde, donnera lieu à la croissance de cellules totipotentes (ayant la capacité de générer tous les types de cellules dans le corps) et au développement du futur embryon.

Les contraceptifs ne sont pas seulement utilisés pour prévenir les grossesses

Toutefois, dans certaines circonstances, soit pour prévenir les grossesses non désirées, soit pour traiter une pathologie ovarienne ou hormonale centralisée, on utilise des contraceptifs, dont la mission est l’abolition de l’ovulation. Ces traitements anovulatoires sont composés d’hormones habituellement sécrétées en petites quantités de façon endogène par le corps féminin.

Il existe différentes manières d’administrer ces contraceptifs. Ils peuvent être utilisés par voie orale, transdermique, vaginale ou par injection, mais ils ont tous le même objectif : empêcher l’ovulation. Aujourd’hui, un grand nombre de femmes utilisent des méthodes de contraception, non seulement pour le contrôle des naissances, comme nous l’avons décrit avant, mais aussi parce qu’ils sont utilisés comme traitement pour certains syndromes ou maladies, comme le syndrome prémenstruel ou l’endométriose.

Les contraceptifs ne présentent pas de risque pour la fertilité

C’est après avoir pris des contraceptifs hormonaux pendant de longues périodes que les doutes de nombreuses patientes surgissent : « Est-ce que cela va affecter mes prochaines grossesse…? » La réponse est simple, non ! Les contraceptifs hormonaux bien prescrits et contrôlés ne devraient pas présenter de risque pour la fertilité d’une femme. Il est vrai que dans certains cas, une aménorrhée secondaire de plusieurs mois peut survenir, mais cela ne signifie pas que l’ovulation de la patiente a été affectée. En effet, lorsqu’ils sont pris en traitement, ils permettent de reposer les ovaires, sans ovulation, tout en les contrôlant mieux.

Les contraceptifs ne sont pas tous les mêmes

Il existe des contraceptifs de compositions différentes, certains ne contenant que des gestagènes. D’autres, en revanche, sont associés aux oestrogènes. D’autre part, il existe des traitements de cette catégorie qui maintiennent la même dose de principes actifs chaque jour du cycle, d’autres dont la composition varie, pour être plus proches du cycle naturel de la femme. Certaines pilules sont recommandées pour certains profils de femmes et d’autres en revanche ne peuvent pas être prises par certains profils de femmes. La prescription de l’un ou l’autre des contraceptifs hormonaux doit se faire par le médecin gynécologue et dépendra des besoins spécifiques de chaque patiente en fonction de son histoire clinique.

L’objectif ultime des contraceptifs est d’être anovulatoires, c’est-à-dire que pendant la prise de ceux-ci, vous ne pouvez pas ovuler, mais après l’arrêt du traitement, vous le pourrez normalement, à condition que vous n’ayez pas auparavant de pathologie qui l’empêche (syndrome des ovaires polykystiques, aménorrhée…).

Par conséquent, le plus important est qu’en tant que femmes, nous sommes responsables de notre propre corps et nous ne prenons pas de médicaments pour le plaisir, mais nous nous adressons à notre spécialiste pour un diagnostic et une exploration corrects afin de nous prescrire le médicament le plus approprié à notre cas.

Dr. Diana Cuenca
Spécialiste en gynécologie et obstétrique à l’hôpital de Torrejón de Ardoz (Madrid)