Chez le bébé, tout se construit très vite : le cerveau, le langage, la motricité, la capacité à se sécuriser auprès de l’adulte. Pour que ces étapes se déroulent correctement, il a besoin d’expériences réelles, variées et répétées. Les écrans, eux, proposent un contenu passif qui ne correspond pas au fonctionnement d’un tout-petit.
Voici pourquoi il est recommandé de retarder leur exposition.
- Le cerveau du bébé apprend grâce au réel
Durant les premières années, le bébé crée des millions de connexions neuronales.
Il y parvient en touchant, en manipulant, en observant les visages, en imitant les gestes, en écoutant les voix autour de lui.
Un écran ne lui permet pas :
- de toucher les objets,
- de comprendre les distances,
- de sentir les textures,
- d’apprendre par l’erreur et la répétition.
Or, ce sont précisément ces expériences qui façonnent son intelligence.
- Une stimulation trop forte, trop rapide
Les images changent vite, les couleurs sont intenses, les sons parfois brusques.
Pour un bébé, cela représente une charge sensorielle importante.
Conséquences possibles :
- agitation,
- irritabilité,
- difficultés à se concentrer ensuite sur un jeu simple,
- besoin accru de réassurance.
Le cerveau du tout-petit n’est pas encore prêt pour ce type de stimulation continue.
- L’interaction humaine : sa première source d’apprentissage
Un bébé comprend le monde grâce à l’adulte qui répond à ses regards, ses sourires, ses sons.
Ce va-et-vient émotionnel l’aide à construire sa sécurité affective et son désir de communiquer.
Devant un écran :
- personne ne répond à ses vocalises,
- personne n’ajuste son expression,
- personne ne reformule ses tentatives de langage.
Il ne peut donc pas apprendre comme il le ferait dans un vrai échange.
- Le langage se développe grâce aux voix réelles
Les mots, les intonations, les mimiques… tout cela crée un contexte que le bébé analyse en permanence.
Les écrans ne permettent pas cette richesse sensorielle : le son est plat, l’image ne s’adapte pas à lui.
Chez les tout-petits exposés trop tôt :
- le nombre de mots entendus diminue,
- les interactions verbales sont plus rares,
- l’acquisition du langage peut être plus lente.
- Le sommeil, très sensible à la lumière des écrans
La lumière bleue retarde l’endormissement.
Chez un bébé, dont les rythmes sont encore fragiles, cela peut entraîner :
- des difficultés à s’endormir,
- des réveils plus fréquents,
- un sommeil moins réparateur.
Un bon sommeil est pourtant indispensable à sa croissance et à son équilibre émotionnel.
- Les besoins fondamentaux du bébé passent avant tout
Les écrans prennent du temps sur :
- le jeu libre (qui développe l’imagination et la motricité),
- les interactions (qui nourrissent son attachement),
- l’exploration (qui construit sa confiance).
Même quelques minutes quotidiennes d’écran remplacent quelque chose de précieux dans son développement.
Retarder l’exposition aux écrans permet au bébé de profiter pleinement de ce dont il a le plus besoin :
des regards, des gestes, du jeu, de la parole, du mouvement et du lien.
Ce sont ces expériences simples mais essentielles qui posent les bases de son développement futur.
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